Pour les soirs de froidure ... en famille

Le repas s’organisait rapidement. Kamui sourit à la remarque de claire croisant son regard il ajouta...

Bah je picorerai dans votre assiette si vous ne mangez pas tout ...

il se servit avec plus de modération qu’il ne l’avait fait pour sa douce, et commenca à manger un morceau de jambon. Il fit quelques petits sourires en coin a chaque fois qu’il croisait les beaux yeux de claire posés sur lui.
Léa trouva enfin sa place, et annonça au jeune couple qu’ils avaient la chambre bleue. Kamui qui avalait un morceau a ce moment la, l'avala de travers et commença à tousser, la quinte de toux se prolongea quelques secondes, jusqu’à ce que le bout de jambon se décoince. Il pensa....

Une chambre pour nous deux !!!

Kamui avait du mal à imaginer la situation, ils n’avaient jamais encore dormi dans la même pièce. Le couple était jeune et ils prenaient leur temps, peut être etait ce le moment. Kamui n’avait aucun doute sur ce qu’il voulait pour l’avenir. Claire était la seule qui comptait dans son cœur et il ferait tout pour qu’elle soit heureuse avec lui.
Il ne pouvait plus imaginer un avenir sans elle. Maintenant il était timide il le savait, ceci était une nouvelle étape pour eux. Il arrivait peu à peu à oublier ce malaise qu’il avait eu lorsqu’elle avait voulu lui faire sentir son cœur qui battait la chamade pour lui. Depuis les choses avaient changé, il pouvait la prendre dans ses bras, lui parcourir le cou de baiser, l’embrasser tendrement sans que ses joues ne s’empourprent a chaque fois.

Il toucha la main de sa princesse, ferma les yeux et sourit. Il ne devait pas avoir peur, c’était elle LA femme de sa vie il en était sur…. pourquoi avoir peur alors. Il rouvrit les yeux et croisa le regard de Claire. Il y chercha un quelconque signe lui disant que l’idée de chambre unique était une mauvaise chose .Mais il ne perçu rien de ce qu’il cherchait et y trouva seulement une tendresse infini qui s’exprimait dans les yeux azur. Il se racla la gorge pour s’assurer que sa voix ne flancherait pas, et prenant la main de la Berrichonne, il demanda ...

Elle est où cette chambre ? J’imagine que vous nous y conduirez après manger.....

Il attrapa un bout de jambon de sa main libre et le goba. Il regarda Léa qui le connaissant bien, devait se douter de ses pensées, encore qu’elle ne savait pas vraiment ou il en était dans leur relation.
Kamui n’était pas très impulsif, il prenait son temps et souvent trop au yeux de léa, qui le poussait vers l’avant, et maintenant Claire allait le faire aussi et lui essayerait de la modérer un peu, car elle était beaucoup plus impulsive qu’il ne le serait jamais. Il resta un moment à regarder claire un petit sourire en coin …

Miotas semblait heureux... Nos jeunes amis flottaient sur un petit nuage, Haydée avait cessé son babillage pour grignotter avec l'aide de Léa. Briana, s'était jointe à nous et mangeait en silence, un doux sourire aux lèvres.

De temps à autres, Léanice me jetait un regard brillant de bonheur et picorait dans mon assiette.

Je planais et j'avais du mal en cet instant, à me souvenir des misères passées tant le bonheur de cette soirée était intense et reléguait loin en arrière les années de misère passées.

Tout à mon euphorie, je regardais distraitement autour de moi lorsque je vis Conny se diriger vers la sortie... sans doute en avait-il assez de nos bavardages...

Je regardai ma fille finir difficilement son repas, sa tête penchait de plus en plus sur mon épaule ... je caresse doucement ses cheveux ..

- oh ma chérie que ces petits yeux sont lourds .. on va aller vite faire un gros dodo ..

Je m'apprête à me lever quand d'un coup je vois Conny partir comme une flèche en gémissant .. fronce les sourcils et me retourne vers Mac ..

- qu'est-ce qu'il lui prend encore ce soir mon ange ,, veux tu aller voir s'il te plait .. ce n'est pas dans ses habitudes d'agir ainsi, il a du entendre quelque chose ou quelqu'un ? je t'attends pour aller coucher la petite ..

Voyant Mac sortir precipitament j'en profite pour commencer à debarasser la table, m'adresse à Claire qui commençait à somnoler également et Kamui qui ne valait guère mieux ..

- je m'occupe de vous accompagner à votre chambre dés le retour de Mac ... Briana je ne vous oublie pas non plus, vous devez avoir besoin également d'une bonne nuit de repos .. me tourne vers Miotas avec un petit sourire ... je suppose que vous allez rester encore un peu auprès du feu Aon ?..

titou avait decidé d'explorer un peu le hall d'entree pour finalement arriver devant une porte d'ou s'echappait quelques brides de conversation
elle verrait bien si elle tombait sur sa mere
la main sur la poignée, elle ecouta avec un peu plus d'attention
il lui semblait que la voix qui venait a ses oreilles et qui etait bien loin d'etre fluette appartenait a sa chere maman
sans attendre, elle frappa et sans attendre de reponse, elle entra

tadam!!!!! regardez qui est la!!!

un rapide tour d'horizon et sa mere se trouvait bien la ainsi que sa demie soeur et oui elle connaissait pratiquement tout le monde
un grand sourire sur la visage, elle attendait la reaction............

Les bras chargés je me dirige vers la porte, quand j'entends soudain une voix qui .. que .. marque un temps d'arrêt et me retourne lentement ...

tadam!!!!! regardez qui est la!!!

on entend dans la pièce qu'un grand fracas de couteaux .. de gobelets .. de plats encore garnis .. les restes de pain s'eparpillant de tous côtés ... la bouche grande ouverte .. les yeux écarquillés ..

- ... Ti ..tou ... toi .. non ..

je m'ecroule sur un fauteuil, les bras ballants .. essayant de reprendre un peu ses esprits .. puis se lève d'un bond et se dirige en courant vers Titou, là prends dans ses bras .. ne sait pas si elle doit rire ou pleurer ..

- ma chérie .. il ne faut pas me faire des coups pareils .. que fais tu là ? d'ou viens tu ? Hans .. les enfants .. ils ne sont pas avec toi ? .. realise soudain qu'elle est entrain de l'assaillir de questions au lieu de commencer à faire les présentations ...

- Tu connais Kamui déjà .. et à ses cotés sa chère et tendre .. Claire .. et je présente Aon Miotas de neveu de Mac dont tu as du faire .. heuu connaissance toute à l'heure je suppose .. et Briana notre gentille Gouvernante .. et ... je n'eus pas le temps de reveiller ma Princesse qui commençait à sombrer dans le fauteuil que celle-ci réveillée comme par magie se précipite dans les bras de sa demi-soeur en criant son nom ...

titou eclatait de rire devant la surprise de sa mere et eut juste le temps d'attraper une petite chipie au vol
eh ben ma puce tu as bien grandi, l'air du limousin te va a merveille
elle lui fit un enorme bisou sonore sur la joue et tout en la gardant dans ses bras, elle salua tout ce petit monde
en effet oui je connais kamui
bonsoir tout le monde
hum maman j'espere que tu as du personnel pour nettoyer tout ce bazar que tu viens de faire sur ton beau tapis
titou ne savait par ou commencer, a quoi devait elle repondre en premier?
euh alors hans est avec ses hommes non loin de la et doit m'attendre en ruminant dans son coin et les enfants sont avec la nourrice a loches
je dois te dire que je suis nouvelle recrue de l'armee tourangelle a present , je suis en mission c'est pour cela que j'en ai profité pour te faire une surprise et euh......................oui faire la connaissance de ton fiancé qui..........comment dire?
enfin oui je l'ai rencontré en arrivant
elle ne pouvait cacher la moue que l'evocation de la "rencontre" avait fait naitre sur sa figure

Kamui était en train de picorer ce qui restait dans l’assiette de sa princesse quand une nouvelle entrée se fit sentir. Il tourna la tête pour voir titou rentrer. Léa fut dans tout ses état c’était vraiment la journée émotion pour elle. Léa fit les présentations et Kamui se leva pour faire une bise a la fille de léa qu’il connaissait depuis quelques temps déjà.

Comment ca va titou ca fait un petit moment qu’on ne t’avait pas vue.

Il regarde derrière elle cherchant quelqu’un ..

Ton homme est allé aider mac a mettre les chevaux a l’écurie ?.

Il recula d’un pas pour être de nouveau en contact avec claire quand sa main vint se poser sur l’épaule de la jeune femme son pouce venant doucement caressr le cou de la berrichonne. Il émit un bâillement qu’il s’empressa de cacher avec sa main libre ..

Oula désolé je commence a fatiguer moi faut dire, je me lève sans arrêt a l’aube pour faire le tour du marché et avoir les meilleures marchaHHAANNndises... Arf un autre bâillement. Je crois qu’on ne va pas tarder a aller dormir.

Il revint s’asseoir prés de sa princesse et lui déposa un baiser dans le cou au passage….

titou fit un sourire amicale a kamui
bonsoir kamui, je vais mieux qu'il y a quelque temps
un voile passa sur son visage mais elle se reprit avant de se laisser submerger par la tristesse
hans n'est pas avec moi non, il est resté aux portes de la ville
j'ai eu la permission de m'eclipser le temps de venir faire une surprise a ma mere mais peut etre qu'au retour nous viendrons tous ensemble
8 s'incrustant a table, cela pourrait valoir son pesant d'or

Invité

Claire s’amusait de voir l’amour de sa vie picorer dans l’assiette colossale qu’il lui avait préparée et ne se lassait pas de le regarder…

C’est qu’elle ne se lassait pas de le regarder son ange…

Elle détourna seulement son regard quand Léa fit les présentations avec la personne qui venait d’entrer.

Claire salua Titoukiki en souriant et en se disant que Léa et Mctyle avait une sacrée grande famille…

Pensant cela, son visage s’assombrit quelque peu… Elle revint vite à l’instant présent…

Elle avait entendu Léa annoncer que la chambre pour Kamui et elle était prête.

Elle remarquait aussi le changement d’expression très bref de son ange…

Elle était bien consciente des efforts qu’il faisait pour être un peu plus à l’aise avec elle… Elle ne voulait pas le brusquer…même si dernièrement…elle n’avait pas mis de gants pour lui dire ce qu’elle avait sur le cœur.

Mais Claire venait d’entamer un grand nettoyage dans sa vie, et tout lui paraissait à présent maintenant… Sa vie…son avenir à présent… ce serait Kamui ou personne.

Alors qu’elle prit agréablement la nouvelle « d’une chambre » pour eux deux… elle pensait que Kamui serait surpris aussi…mais différemment, elle n’en laissa toutefois rien paraître.

« On verra bien… » se dit elle.

Une douce caresse dans le cou la fit revenir à la réalité. Et quelle réalité ! L’homme de sa vie, là, à ses côtés…

Claire posa sa main sur celle de son ange.

- Oula désolé je commence a fatiguer moi faut dire, je me lève sans arrêt a l’aube pour faire le tour du marché et avoir les meilleures marchaHHAANNndises... Arf un autre bâillement.
Je crois qu’on ne va pas tarder a aller dormir.

Claire regardait son amour qui baillait tel un bienheureux et s’en amusât quelque peu.

Kamui revenu s’asseoir près d’elle, elle se permit, au risque de paraître quelque peu impolie, de poser sa tête sur l’épaule de son ange d’amour.

- En effet mon cœur…je ne serais pas contre une petite nuit reposante…avec toute cette marche de ces derniers jours…mes jambes finiront par ne plus me porter.

Claire rit discrètement… puis pris la main de son ange qu’elle ramena à hauteur de son ventre pour en caresser le dessus, de ses doigts, attendant, perdue dans ses douces pensées, de rejoindre la chambre.

Je voyais de tous cotés des baillements et n'entendais que des soupirs de fatigue, il était temps de montrer à chacun leur chambre .. je me retourne vers Claire et Kamui tout en faisant celle qui ne voyait rien de leur trouble ..

- Claire, je pense qu'il est temps d'aller vous reposer tous les deux.. suivez moi je vais vous accompagner ..

- Briana, pouvez vous servir un verre à Aon je vous prie, j'ai peur qu'il ne s'endorme devant le feu .. tout en commençant à rejoindre l'escalier menant aux chambres ...

- Titou ma chérie, occupes toi quelques minutes d'Haydée s'il te plait, je redescends tout de suite et nous irons là coucher, je pense que Mac ne va pas tarder à revenir des écuries ..
Allez en avant les amoureux, suivez moi .....

Kamui qui regardait sa main dans celle de claire fut sorti de ses songes par la voix de Léa qui leur disait qu’elle les conduirait a leur chambre, ce qui était une bonne idée, il commençait a se faire tard et les yeux de Kamui se fermaient sans difficulté.
Il se leva de sa chaise tendit une main a la princesse de son cœur pour l’aider a se lever et ils emboitèrent le bas a la maitresse de maison avant de sortir Kamui se retourna et dit ...

Bonne nuit a tous et a demain surement..

Il fit un petit sourire et sorti..

Invité

Fatiguée de ce monde et de son périple, c'est avec entrain que Claire suivit son ange d'amour.
Elle s'empressa de saisir la main de son bel ange et le suivit.

Bonne nuit tout le monde, faites de beaux rêves !

Ceci étant dit, claire ferma la porte et suivit Léa , main dans la main avec son ange.

Le temps paraissait tourner à la neige... la pluie qui s'était mise à tomber était glacée. Je m'en voulais d'avoir laissé la fille de Léanice dans ce froid. J'espérais qu'elle ne m'en tiendrait pas rigueur. Beaucoup de choses avaient bouleversé notre vie à tous depuis quelques semaines et la perspective des événements à venir achevait de semer le désordre dans notre gestion du temps.

Je pensais à tout cela en conduisant le cheval de Titou à l'écurie... Me retrouvailles avec Léa, l'aveu de notre amour... l'aménagement du Manoir, la décision de nous unir, mon baptême, mon anoblissement et enfin notre mariage... cela faisait de nous des gens heureux, mais à l'emploi du temps surchargé.

Ce soir encore, que d'imprévus... agréables certes, mais je me rendais compte que nous manquions de personnel pour nous seconder dans les tâches domestiques. Il faudrait que nous en parlions sérieusement, Léanice et moi.

Je terminai d'installer la monture de Titou et repris le chemin du manoir.

Je m'engouffrai dans le hall en me frottant les mains... brrrrrrrr... on est mieux chez soi !

J'ouvris alors la porte de la grande salle... Un rapide coup d'oeil circulaire me fit comprendre que nos tourtereaux étaient montés se coucher. L'absence de Léa me le confirma, elle avait dû les accompagner à leur chambre.

Miotas sirote son uisci près de la cheminée, Briana achève de débarrasser la table... Haydée, sur les genoux de sa soeur, baille à s'en décrocher la mâchoire...

- Voilà Titou... votre monture est confortablement installée, pansée et nourrie. Si vous avez un petit creux n'hésitez pas à le dire... vous avez fait de la route et peut-être pas pris le temps de vous sustenter. Pardonnez aussi mon accueil un peu rude... nous ne vous attendions pas. Vous êtes la bienvenue et considérez mon toit comme le vôtre.

Je passe la main sur la joue de la petite :

- Eh bien ma puce... on dirait bien que le marchand de sable est passé... Dès que maman sera revenue, nous irons te mettre au lit.

- Briana, laissez donc cela pour ce soir, nous aviserons demain et ferons le point des tâches à effectuer... Vous avez eu également une rude journée.

Je me sers un verre en attendant ma douce Léa et je rejoins mon neveu près de la cheminée...

- Alors Aon... cette animation nos change un peu et transforme cette austère demeure en demeure familiale... Cela n'est pas pour me déplaire.

titou bercait doucement sa demie soeur alors que son futur beau pere venait de faire son entrée et la rassurait sur l'etat de la monture de son epoux
je vous remercie d'avoir veillé sur la monture de mon cher et tendre, il m'en aurait fait une maladie si son cheval n'avait pas ete bichonné

elle avait profité du depart de sa mere pour s'occuper un peu de haydée mais la pauvre enfant etait plus proche de tomber de sommeil que de sauter sur ses genoux en riant aux eclats

si vous le permettez je vais conduire haydée a sa chambre et la coucher
vous pouvez m'indiquer le chemin peut etre et je vous rejoindrais afin de mieux parfaire votre connaissance avant de reprendre la route
ne vous inquietez pas je ne mange guere en ce moment et je me rattraperais une fois au campement des hommes

avec une infinie precaution, elle se leva de son siège pour se diriger vers la porte en attendant d'avoir le plan en tete et de ne pas se tromper de chemin
il serait mal venu qu'elle couche la petite dans la chambre de la bonne

Je revins auprès de Titou :

- En effet, la petite devrait être au lit depuis longtemps... mais avec toutes ces allées et venues ... Je vous montre le chemin.

Je me levai et précédai Titou afin de lui ouvrir la porte ...

Je descendais les escaliers presque en courant et m'appretais à ouvrir la porte de la Salle pour venir chercher ma Princesse et Titou .. quand celle-ci s'ouvrit brusquement sous mon nez...

-oupssss .. vous m'avez fait peur .. porte une main sur ma poitrine .. tu es revenu mon ange juste à temps pour assister à la cérémonie du couchage de notre Princesse .. hummmm déjà endormie je vois ..

je fais donc demi-tour et remonte à l'étage ..

- en route tout le monde .. suivez le guide ..

titou se sentait bien escortée
toujours haydée dans les bras, elle sortit avec son precieux colis
eh bien soit, que tout le monde veille a ce que cette petite poupée rejoigne morphée au plus vite et qu'elle s'enroule dans ses couvertures en faisant de beaux reves
elle commencait a monter les escaliers, faisant attention a ne pas la reveiller

[Après avoir mis coucher Haydée]

De retour de l'office avec un plateau chargé de douceurs sur lequel trônait une énorme tisanière, je m'appliquai à servir tout le monde. Léanice et sa fille devisaient calmement, malgré l'impatience qui pouvait se lire sur ses traits tendus.
Tout en les servant, j'observai les jeunes femmes à la dérobée. Titou était presque auss ibelle que sa mère... il lui manquait juste ce zeste de charme et d'asurance que donne la maturité.
Mais je retrouvai en la fille le caractère trempé de la mère.
Je regrettais un peu la manière abrupte dont je m'étais conduit à son arrivée... Mais pouvais-je deviner qui elle était et ce qu'elle faisait chez nous à cette heure tardive sans s'être fait annoncer ?

J'espérais de tout coeur que nos relations se dégèlent un peu car, si nous étions amenés à nous fréquenter plus assidument il valait mieux éviter les frictions. Ne serait-ce que eu égard à Léa.

Je les laissai donc terminer de bavarder en sirotant ma tisane parfumée au miel.

Ce n'est que lorsque deux minois interrogateurs se tournèrent vers moi que je posai calmement ma coupe de grès, lisant dans les yeux de la mère un encouragement à conter nos aventures et dans ceux de la fille un gouffre de curiosité... Je me pris à sourire malicieusement. je 'amusais un peu, je l'avoues à faire languir Titou... sans doute une façon détournée de lui enseigner un peu la patience.

Pour les soirs de froidure ... en famille - Page 2 2vk23210

Je m'installai confortablement dans un petit fauteuil joliment ouvragé mais robuste qui était devenu mon endroit de prédilection lorsque je me retrouvais seul à rêver au coin de la cheminée à certaines heures tardives...

Je pris encore le temps de bourrer ma vieille pipe... J'aimais en tirer des bouffées odorantes en ces moments de calme... Veillée familiale où l'on se conte des histoires... où l'on se rappelle de bons ou moins bons souvenirs.
Conny était revenu d'on se sait où et s'était affalé devant l'âtre sur l'immense peau d'ours étalée à ses pieds... Il devait rêver car, de temps à autres, il poussait de petits couinements comiques et ses pattes étaient agitées de petits mouvements convulsifs... cela me faisait toujours sourire...

Le feu crépitait joyeusement et inondait les visages d'une belle couleur dorée, dansante, féérique. Les chevelures d'or des jeunes femmes leur faisait une aura lumineuse... je me crus entouré d'anges...

Mais le regard perçant et le léger tapotement du pied de Titou me rappela très vite la raison de notre présence au salon. Je poussai un long soupir et, regardant Titou dans les yeux :

- Alors, jeune Dame impatiente... que voulez-vous savoir que vous ne sachiez déjà ?

titou profitait de chaque minutes passées au pres de sa mere
cela lui faisait le plus grand bien mais elle n'avait encore que peu de reponses au sujet de leur rencontre
elle regardait mc prendre un plaisir certain a la faire languire, ce qui avait tendance a l'agacer
elle devrait rejoindre son epoux et le reste des hommes dans peu de temps mais elle voulait tout savoir

mais messire je ne connais rien de vous, dites m'en plus sur votre rencontre et du comment de vos sentiments meme si je sais comment cela se passe en general

le fait d'avoir fait la connaissance de son futur beau pere dans ces circonstances ne lui plaisait guere et elle devrait prendre legerement sur elle afin d'oublier ce facheux passage
elle n'oubliait pas non plus le fait qu'il fallait le mieux pour sa mere et dans le cas contraire elle se verrait obligée de mettre son grain de sel

Je pris une profonde inspiration... tant de chose à dire... et pourtant c'était si simple à comprendre... mais bons...Ah... la jeunesse !... Curieuse de tout... Je regardai Titou en souriant gentiment :

- Vous conter ma vie par le menu serait faire injure à votre patience Titou, d'autant plus que, d'ici peu, vous pourrez consulter ma biographie à la bibliothèque.
Sachez seulement que j'ai quitté l'Irlande à l'âge de vingt ans, il y a vingt ans de cela... J'ai erré en Terre de France à la recherche de l'âme soeur selon une prédiction qui me fut faite en mon village natal : Une Quête.
J'ai eu ma part de misères et de joies au long de ces années... d'espoirs en désespoirs, j'ai tracé une route trop souvent tachée de sang et de larmes.
Puis, un jour, je suis arrivé à Tulle... Je m'y suis fixé un temps. Puis ce fut Ventadour... engagé dans la COLM, je me suis retrouvé à Bourganeuf où je rencontrai votre maman pour la première fois. Comme le hasard fait parfois bien les choses, je la retrouvai à Guéret en sa Taverne.
Ni elle ni moi n'étions libres à ce moment... Une belle amitié naquit alors. Elle en s'est jamais démentie.
Nos routes se séparèrent une fois de plus... ainsi va la vie... nos gardions, je penses, le secret espoir de nous revoir un jour. La Bretagne pour Léa... l'exil et une mission en Touraine pour ma part... une blessure... laissé pour mort... presque soulagé, en fait.
Puis... un couvent...la guérison, des nouvelles d'amis chers et de mon neveu me priant de rentrer en Limousin, à Limoges.
Mon retour ici... et...

Je me tournes vers Léanice... une boule au fond de la gorge et les yeux embués de larmes... Je reprends d'une voix un peu brisée, ému.

- Un soir comme les autres en taverne... pourquoi CETTE taverne ?...Je ne sais... Mais...un regard a suffi ce soir là... tout était dit en un clignement de paupières...
Sans doute un torrent d'amour qui ne demandait qu'à sortir de son lit qui nous jeta dans les bras l'un de l'autre... Tout est allé si vite !
Comme si, depuis toutes ces années, nous nous attendions l'un et l'autre.

Je plonges mes yeux dans ceux de ma promise avec une infinie tendresse et une intensité profonde. Sans la quitter des yeux, je m'adresses à Titou :

- J'ai renié ma foi et endossé l'habit de vassal pur l'amour de ta mère ! Ma vie lui appartient désormais ! Je paierai de mon sang le mal que l'on pourrait lui faire... mais le coupable sera étalé à ses pieds... quoi qu'il m'en coûte !

Je me tournai enfin vers Titou avec une flamme farouche dans mes yeux soudain durcis... braises sombres... Ce regard qui dut être la dernière chose que mes "victimes" virent avant de clore leurs paupières.

- Titou... je ne cherches pas à plaire. Je suis ce que je suis, à prendre ou à laisser. Si ce que je suis est ce que ta mère cherche chez un homme, je suis cet homme ! Et peu me chaut l'opinion des autres ! Si on est pas avec moi - avec nous - on est contre nous ! Je suis comme le Loup, du Clan de ma Mère... farouche, indomptable, impitoyable... Du Clan de mon Père, le Clan de l'Ours, j'ai hérité l'opiniâtreté, la volonté... l'entêtement aussi... je ne lâche jamais.. ni proie ni ami ! Honneur et Fidélité est ma devise... Elle est posée au pied de la femme de ma vie.. à jamais.

Une pause...

- Voilà l'homme qui est épris de ta mère.

Je me levai et allai me servir un grand hanap de Uisci près du buffet, en silence...laissant mes paroles faire leur chemin dans l'esprit de Titou.

titou ecoutait en silence le discours de cet homme au caractere visiblement bien trempé et se dit que sa mere devait etre entre de bonnes mains
d'apres ce qu'il disait , il etait homme d'honneur et elle ne mettrait pas sa parole en doute............du moins pas pour le moment
elle devait avouer qu'il lui faisait assez bonne impression et le plus important etait que sa mere soit heureuse
elle jettait quelques coups d'oeil vers cette derniere de temps a autre et a la voir elle avait tout de la femme comblée

messire, vous n'avez pas a me plaire
ce que je souhaite par dessus tout , c'est que ma mere puisse vivre sa vie de femme et de mere en etant heureuse, choyée et comblée
a la voir a cet instant c'est ce que je peux lire sur son visage et pour cela je vous en remercie
elle a traversé nombre d'epreuves

titou avait dit ca tout en fixant le future epoux de sa mere
elle ne le defiait pas non, mais elle etait ferme dans ses propos

je donne tout a ma famille moi aussi et je pourrais donner ma vie pour mon epoux et mes enfants, je pourrais le faire egalement pour ma mere
ne voyez pas en moi du defi mais seulement une enfant voulant prendre soin de celle qui lui a donné la vie
qu'elle souffre et je vous met a terre, qu'elle soit heureuse et je vous porte grande estime

elle se leva et s'approcha de l'homme
la main tendue vers lui et un sourire avenant aux levres

ravie de faire votre connaissance messire mon futur beau pere

Elle avait du cran cette petite. Ce n'était pas pour ma déplaire, évidemment.

Je me tournai vers elle et reçus la main tendue avec fermeté et la serrai avec chaleur... petite menotte que j'eus pu broyer, mais qui ne tremblait pas. J'adressai un grand sourire à Titou :

- Sois rassurée... ta maman est mon bien le plus précieux. Acceptes, toi aussi, mon amitié. Avec nous, ta mère ne crains rien... ma fille !

Je l'attirai contre moi et la serrai en une accolade amicale, sinon paternelle.

- Je suis ravi de te connaître, moi aussi.

Je relâchai mon étreinte, plus ému que je n'eus voulu le laisser paraître... Me saisissant du hanap, je le portai à mes lèvres t le vidai s'une traite...

- Slainthe !

toute tension etait a present evaporée
quoique..........elle le voyait vider sa coupe d'un trait et elle fit claquer sa langue

hum voulez vous me facher pour me priver d'alcool? me pensez vous trop jeune?

regard presque suppliant pour appuyer ses paroles

maman, dis lui que l'alcool coule en moi comme de l'eau voyons, ne le laisse pas nous saouler de tisane

arf elle devait reprendre la route sous peu et voulait descendre du casse-poitrine
dans quel etat allait elle monter l'etalon de son homme?

bon messire nous avons une nouvelle famille a feter alors festoyons!!! une miche et des vapeurs quoi de mieux!!

oh petard voila le naturel qui revient au galop et pourrait faire peur au sieur
puis qu'importe

J'étais enfin rassurée quant à la suite des évènements et ne put qu'approuver en entendant parler d'un petit coup de casse-poitrine .. c'etait pas trop tot, je commençais à me deshydrater, et de part la chaleur de la cheminée et .. oserai-je l'avouer .. de part la proximité de l'homme tant chérit qui se trouvait à mes côtés ..

- bien maintenant que tous les deux vous avez mis les choses au point, il serait temps d'arroser çà .. et toi mon ange au lieu de boire dans ton coin et de nous laisser à la tisane tu ferais bien de nous servir de cette bonne bouteille qui se trouve là bas sur le buffet .. tu ne voudrais quand meme pas laisser deux pauvres Dames se dessécher sur place ..

Puis me tournant vers ma fille en attendant le verre tant désiré ..

- tu ne vas quand même pas déjà partir ? .. y es tu vraiment obligée ? .. moi qui pensais pouvoir te garder encore quelques jours ici, tu aurais pu m'aider un peu dans les preparatifs du mariage, j'avoue ne plus savoir par quoi commencer ... j'éclatais de rire en là regardant .. te rends tu compte dans quel état me met ton futur beau-père .. ah mais .. chuuutt .. il revient ....

je me levais en vitesse pour attraper les gobelets ...

- enfin nous allons pouvoir trinquer tous ensemble .. et ne lésine pas sur la quantité mon amour .. vas y verse ...

J'éclatai de rire !

Ma future belle-fille avait un tempérament d'Irlandais, ma parole.

- Soit... Allez Mes dames... ne lésinons pas !

Je servais généreusement les gobelets, heureux de cette ambiance familiale... toutes les pièces se mettaient en place doucement... les déchirures se efermaient, les sourires revenaient aus lèvres... de nouveaux espoirs naissaient.

Je me pris à rêver de soirées en familles, de banquets familiaux où tous, enfants et petits enfants se retrouvaient dans la joie et le bonheur d'être ensemble.... Plaisirs simples, images de bonheur ineffable...

Nous trinquâmes joyeusement.

- Titou, ne passes jamais à Limoges sans venir nous dire bonjour... même à l'improviste.. cette fois, l'accueil sera plus... courtois... Tu es ici chez toi... puisque cette demeure sera celle de notre famille... Ta famille désormais.

Je m'approchai de Léanice et posai ma main sur son épaule, tendrement...

- Ta mère a su réveiller en moi ce que je croyais à jamais éteint : l'Amour !... Cette demeure est désormais la maison de l'Amour retrouvé.

» Dans l'attente du reste de la Famille ...
» Pour un petit entrainement ..